Possibilité de participer à un essai clinique sur la thérapie génique pour l’hémophilie B

Hamilton, le 22 janvier 2024 – L’Université McMaster, en collaboration avec CSL Behring, a annoncé le lancement d’un nouvel essai clinique sur l’étranacogène dézaparvovec (Hemgenix), une thérapie génique pour l’hémophilie B.

Hemgenix a reçu son avis de conformité (approbation de mise en marché) de Santé Canada en novembre 2023 (voir référence ci-dessous). Il a déjà été approuvé par la Food and Drug Administration des États-Unis et par l’Agence européenne des médicaments. Toutefois, Hemgenix n’est pas encore disponible au Canada. Les thérapies géniques pour l’hémophilie B font actuellement l’objet d’un examen par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS). Cette étape sera suivie de négociations quant à leur prix. Les provinces et les territoires décideront ensuite de les ajouter au non à leur liste de médicaments. On ignore quelle sera l’issue de ces décisions et dans combien de temps elles seront rendues.

Il s’agit d’un essai multicentrique de phase 3b à étiquetage en clair sur une dose unique visant à vérifier l’efficacité et l’innocuité de la thérapie génique CSL222 (étranacogène dézaparvovec) administrée à des sujets adultes atteints d’hémophilie B grave ou modérément grave présentant des anticorps anti-AAV5 neutralisants détectables avant le traitement. Le Dr Alfonso Iorio est l’investigateur principal pour le site canadien de l’étude, à l’Université McMaster.

Le virus adéno-associé de type 5, ou AAV5, est le vecteur utilisé pour acheminer le gène du facteur IX vers le foie. Avec d’autres thérapies géniques brevetées pour l’hémophilie A et B, les gens sont exclus du traitement s’ils ont des résultats positifs aux tests de dépistage de l’anticorps dirigé contre l’AAV. Toutefois, lors des essais sur Hemgenix, on a découvert qu’il était tout aussi efficace chez les personnes qui obtenaient des résultats positifs (titres d’anticorps inférieurs à 1:700) que chez celles dont le dépistage était négatif. Une seule personne qui avait un titre d’anticorps anti-AAV très élevé n’a pas tiré d’avantages du traitement. Le but de cette nouvelle étude est d’établir le titre seuil d’anticorps anti-AAV5 à partir duquel la thérapie génique risque d’être inefficace. Par conséquent, les sujets de l’essai doivent obtenir des résultats positifs à un test de dépistage de l’anticorps durant la période de sélection pour être admissibles.

Dans l’ensemble, environ 35 participants atteints d’hémophilie B grave ou modérément grave porteurs d’anticorps anti-AAV5, seront recrutés pour l’étude, dont au moins 10 auront des titres d’anticorps anti-AAV5 de 1:1400 ou plus. Les participants à cette étude seront recrutés à partir d’une soixantaine de sites dans le monde.

Si vous envisagez de participer à cette étude, ou pour avoir plus de renseignements, adressez-vous à votre hématologue ou directement à l’équipe de l’Université McMaster : Dr Alfonso Iorio (iorioa@mcmaster.ca) et Suzanne Bajkor, coordonnatrice de la recherche (bajkor@mcmaster.ca).

Pour plus de renseignements sur la thérapie génique pour l’hémophilie, consultez le Programme d’éducation à la thérapie génique de la Société canadienne de l’hémophilie (www.hemophilia.ca/fr/therapie-genique). Vous y trouverez un livret complet intitulé Tout sur la thérapie génique pour l’hémophilie, une série de balados avec des experts de renommée mondiale intitulée Thérapie génique pour l’hémophilie : Rêve ou réalité?, des webdiffusions et plus encore.

Réf. : Monographie d’Hemgenix approuvée par Santé Canada